lundi 18 juin 2012

Photographie en Haïti

Haïti toute une situation photographique.
D'abord reconnaître très vite les repères des images diffusées : il y a une culture, forte, identifiée, de la photographie d'Haïti. Qui a ses circuits, ses attaches, dans le tissu culturel où je vis - dans des zones qui ne sont pas celles de la photo sur l'Inde, ou sur des (etc...) nations.
Qui a, aussi, ses relations avec les visualités très fortes du pays - images de la peinture et de la décoration (ferronnerie, perles de verre et paillettes, objets) populaires, cultures de la couleur, histoire de l'art.

Puis : les canaux, très étroits, par lesquels je peux entrer. La vitre comme interface pratiquement nécessaire, au moins pour ce premier séjour. Accompagnement en voiture (4x4, minibus de l'établissement), chambre de l'hôtel. A peine quelques pas de côté. Je prends la vitre comme condition - y compris les défauts de l'image. La vitre et les tremblés du mouvement : photo prise depuis première ma position dans le pays. J'ai soif de la déplacer.

Puis : la question du point de vue de l'action culturelle - par exemple la Fondation Culture Création. Vue sur les déficits éventuels de regards photographiques. Roberto Stephenson comme exception bien centrale (Intérieurs d'Haïti en volume, et travaux exposés, publiés, web etc. Voir ses entrées.).

"En Haïti, aller chez soi c'est difficile." Question de home, à multiples couches de complexité, à fleur d'histoire. La photographie en effet comme posée, posable, à la question du chez.
(Peuple et chez.)