scene, chorégraphie

J'en suis à ces scènes, petites suites presque statiques, à peine un mouvement social, de "gens".

Et à la grâce des gestes, attitudes, ports de tête et mains, épaules dans le froid peut-être, relations écrites dans les corps vécus, un instant. Et devant des passants, la photographie peut faire partie de ce passage, passantage. Les "gens" parlent, on n'entend qu'une rumeur, un rapport. Quelque chose d'Anon. Pourquoi cette passion exactement ? Les "gens" sans l'indiscrétion de l'identité.

Chorégraphie, souvent un mot qui vient en tête.

Aussi, la photographie et le silence - ou rumeur, c'est autant. Quelque chose en ça. Il s'agit d'un langage en écoute ambiante, en dehors de ses articulations : rapport simplement peut-être. Ce qui passe de social.

Scène, bloc

" J' " ai donc introduit "scène" et "bloc" comme identifications de forces photographiques qui se sont formées, sont devenues des objets explicites.
Ces découvertes et ces formages. Je me laisse tirer par eux, écarquillée de ce qu'ils me transforment.
" J' " étant donc ce point d'étonnement, point photographique exactement, et comme interface, interpoint, avec ce qui vient dans le travail photographique. Soit : le gen.

35 : arc

Drôle : toujours difficile d'habiter le 35, qui est pourtant l'oeil, c'est-à-dire la proximité, l'entrée, nécessaire pour le rapport photographique que je cherche.
Encore du mal à sentir son arc : comment il sert à déployer la vue autour d'un point immédiat, et combien il rend invisible, projette hors de portée, tout ce qui est à deux pas plus loin. L'a dispersé. Comme il est social aussi : de situations. Plus que de scènes.

La macro mais surtout le télé : pour ma photographie naturelle, "détail" ou, pour mes mots, bloc. Pastille. Lasso. Où la photo est une question de scène : tout d'un coup, m'apparaît une scène. Et j'aime ses minimas : au plus ras, au plus dépeuplé où il y a le germe d'un peuple. Sa naissance latente.