dimanche 20 janvier 2013

Être photographe

Continuant d'être étonnée de ces mouvements, tropismes, qui accompagnent mon temps photographique depuis 2006 mais aussi la séquence des derniers mois avec la décision du studio, comme une légère rupture, un changement de qualité, glissement imprévu du terrain.
'Straddling', aussi, être plusieurs. Je m'amuse de sentir les shifts mobiles, passant, qui me font changer de corps dans des temps qui restent emmêlés : différentes sensations de la tenue du corps, différents réflexes de vêtement, et donc de démarche, de façon de projeter le corps dans l'espace-social. J'ai ce régal de l'observer, qui fait de la photo cette respiration mobile de liberté - des timidités fragilités narcissiques. 
Être photographe : bien entendu, aucun titre à ça, mais ce passage est pourtant un entitrement. Ce qui se passe quand. (Voilà ! Cette qualité de subjectivation, cet 'impersonal' cherché par Mansfield, cette pichenette de libération, qui est aussi un arrachement d'effort considérable.) Breaking rank (Woolf : breaking the molds, continuously - the 'appalling effort' of it, and the free-ranging, naturalness, of it too.)
Entitrement culturel. Processus très particulier. Avec ensuite toutes ses implications déroulées, faisant long feu ou non, développant loin ou non. I don't mind the small trickle, Jean Rhys's in view of the awed knowledge of the major lakes existing. Je m'amuse de ces effets, de ce qui se passe. J'en ai une jubilation - une joie - à la fois analytique et savourée. Growing & learning.