dimanche 31 juillet 2011

Keizo Kitajima - photographier l'étranger/l'hostile

Blurb du Bal :
- KK parle de "un-identity" ; puis, quand ses projets l'entraînent du New York de Baldwin et de Scorsese (Taxi Driver), du East Village et de Harlem : désir "d'entrer en contact avec quelque chose de toxique, de prendre des photographies qui suinteraient le venin". Vers les quartiers dangereux, non-droit. Livre de 1983 : New York.

Le Bal :
- cadrant à la hanche ; mécanique ; "dispositif qui met en crise sa propre intervention". "Se fondre dans la foule, jusqu'à se laisser absorber par elle. Aller au plus près des visages, jusqu'à se perdre lui-même. Série après série, K. s'impose comme le grand portraitiste des crises identitaires : les siennes, les nôtres". On peut faire sans le mélo et garder ceci qui.

- "les dérèglements de la vie nocturne de Koza, les rencontres improbables, les rixes, les dérapages en tout genre"
- A Berlin, Europe de l'Est 1983-84 : "il isole les personnages de leur contexte, concentrant dans les expressions austères et les attitudes figées toute l'étrangeté de la rencontre. K. ne résout pas l'énigme de ces individus croisés furtivement ; à l'inverse, portrait après portrait, le mystère s'épaissit, le sens s'évanouit (ahh) et ne reste que la conscience aigüe de son statut d'étranger." KK : "Quand je marchais dans les rues de Berlin jour après jour, je ressentais de plus en plus clairement que, depuis le début, je n'étais personne et ne venais de nulle part."

L'appui sur ces termes, termes de ces recherches, m'aide à distinguer : pas la question de la non-identité (pas, de toute façon, l'identité : erreur, de prendre le rapport de front), pas celle de l'étranger, étrangeté de la rencontre exactement, mais l'hostilité, comme mode du rapport, versant du rapport.