dimanche 31 juillet 2011

Tokyo-e, crise

Expo au Bal, Tokyo-e.
"Tokyo-e" : whether coming of going. Ce "monde flottant" japonais, dans ses zones anti-esthétiques.

Keizo Kitajima, les visages de près, grand-angle et contre-plongée, en street photography. Grands tirage couleur, US popular/black faces ; plus anciennement, des noirs et blancs un peu crades, négligents des "moyens plastiques", un peu vides, de guingois, traînant dans des lieux gris, Europe centrale ou ailleurs indéfinis (on voit un poteau, des coins de bâtiments pas au carré avec les coins de la photos, etc). Des cadrages sales, traînants. Les regards non choisis : le choix, le soin, vers ces mines renfrognées par la prise photographique, l'intrusion ; ces expressions prises en mouvement d'étonnement, de pris sur le vif pris sur le dur de la ville. Jusqu'à des anamorphoses qui rendent indistincte la différence entre déformation du modelé du visage et déformation du modelé photographique. Anti-image, avec recherche. Ce sauvage de l'image, dans le inner-city.

Et : un projet pourrait se monter ici, à ce point en effet photographique - un mode même du "crise", "crise". Chercher les amertumes du rapport photographique, le dramaticule des intrusions, pour précieuses (de? -- de vérité? de recherche? de ces restes qui font souffrir à être culturally unseemly. Rage méticuleuse de dénuder décaper, de forcer une existence culturelle) ; passer par, ou précisément à travers, l'expérience personnelle insupportable (se faire mal aimer, rejeter) et recueillir en photo le versant également conflictuel du rapport. "Photographing people". Imaginer cette situation ; ce tel projet. Fantasmer qu'on serait capable de se tenir debout dans une telle situation, au point de l'appareil.
Hostilité.