Comment je deviens invisible – processus connu et
impénétrable, imprévisible certainement.
A la Fokal cet après-midi, je me sens accueillie dans
l’espace sans résistance, sans sticking out like a sore thumb. Les tables sont
actives, des écoliers, des étudiants. Qu’est-ce que c’est, entre l’habitude que
la bibliothèque a prise de moi (on me permet d’entrer comme personne connue,
sans devoir en passer par le badge de visiteur dépôt de passeport etc.) – et
l’habitude que j’ai prise de quelque chose, un apprentissage du corps très
rapide, au moins pour une séquence : me sentir à l’aise, parce que j’ai
frayé quelque chose de moi, un sentiment de familiarité ?
J’ai du plaisir à reprendre contact avec les gens croisés
hier, je serre des mains, on échange des sourires, on fait un bout de conversation.
C’est sans doute cette toute fraîche toute mince familiarité avec les acteurs
de la bibliothèque qui est sentie par les lecteurs ? Et perçue comme
quelque chose qui a passé un seuil, quelque chose qui est un dedans. Pas
d’attention à y prêter. Je passe, près, encombrée du zoom, je clique beaucoup,
je gêne un peu le passage, mais.
Qui devient invisible ? Quel est ce sujet
photographique qui a établi un premier paginus de lieu ? Moi les bibliothécaires
les bibliothécants. Une première agrafe.
Too bad the shots are so terrible. Now what do we do with
that ?