samedi 29 juin 2013

Apprendre, temps photographique

A marche forcée aujourd'hui, j'apprends beaucoup en tâchant de finir une pré-maquette pour le Syllabaire, à montrer à Arles la semaine prochaine.
Bien la nécessité qui me fait continuer à briser de petites zones d'inconnu dans Photoshop (dans courbes, dans teinte/saturation) bien l'obligation de pratiquer des heures durant. Et les difficultés durant.

Reste demain pour utiliser la même échéance arbitraire : pour accélérer le travail d'edit sur Je deviens Citoyen.

mercredi 19 juin 2013

La photographie me trouve

Ce qui bouge. Est-ce que le sens où ça va me convient.

Curieux de me trouver - exactement ce processus, qui m'intéresse - à "travailler" à la photo, les matins, en préparation des Photofolios d'Arles. Tâchant bravement de traduire les légères sensations de stress en utilité de l'arbitraire de l'échéance, son outil de contrainte. Déplaisir de voir s'introduire des sensations dont le champ de la liberté photographique est largement libre, mais soit. Je l'examine, le passe, soit, je vais voir ce qui se passe si je prends.

La rédaction d'un texte. Et il faudra bien prendre ce qui en monte puisque c'est ce. Ceci.
Le choix d'une série de photos, composées en séquence, qui s'est lentement imaginé comme un livret. Petit comme un livre, papier mat comme des images plutôt pour déloger les "moyens plastiques" (mais restent des contradictions).

Ce qui bouge : que j'aie ce chantier de travail qui évolue et me déplace. Très lentement et avec la plus grande timidité, pusillanime.

mardi 11 juin 2013

lundi 3 juin 2013

Voir

The rather painful breakthroughs, the patience they require - but :

. avoir changé le lieu du studio apporte encore un décalage, dégagement. Une impulsion. Dans la qualité de voir.
. pour le Canon, il faut cet équipement - l'écran Eizo, la casquette, le calcul automatique de la luminosité -, et peut-être j'en approche. Je ne cesse, argh, bah, d'en approcher. Ici en tout cas, premiers ou nouveaux régals de la subtilité de la couleur, qui fait le modelé et la profondeur des photos. La qualité de l'incarnat, en particulier. Vu sur les photos Manif pour tous aux Invalides.

dimanche 2 juin 2013

Fils

Incertitude quant au lieu de publication pertinent : Chaque pour journal, Boulevard pour le pan Canon, soit le registre de plus long terme. Ici journal, là laboratoire.
Comment ces espaces se croisent, changent de sens, se ramifient, se troublent, je ne sais plus.
Sur Boulevard il faudrait sans doute commencer à travailler par diaporamas.

vendredi 31 mai 2013

Apprendre

Intéressants, les apprentissages de : ce qui se passe quand.
La liberté grande de mon rapport à la photo, qui fait que ça peut être un tel champ.

Apprentissages acquis dans le processus de déception légèrement comique, avec l'expérience du studio qui tourne court :

voir comment l'imagination s'est flattée, s'est satisfaite, enroulée lovée dans sa jouissance, avec ce lieu, avec l'idée d'un acte 'culturel', avec la Goutte d'Or et Château Rouge et chez Guigui et Little India, avec Perspective Films, le straddling, le OfOne'sOwn, etc.

voir comment ces petits trajets dans les annonces de la Maison des Artistes m'ont indiqué des pratiques, des modes, afforded des aperçus - des visites, avec des gens, agences, initiatives, collectifs artistiques, co-working. Le type de rapport de gen à gen, dans ces façons d'être installé dans les espaces à Paris. Voir comment j'y fais mes choix, où je suis portée ; où j'avance, où je suis en retraite.

Voir - c'est autre chose - comment un premier projet photo en interaction avec des gens, un projet en entrée (mais aussi, de manière bivalente et sur la crête mobile de l'ambiguïté, en exotisme / en étranger, ses déprises, ses neutralisations autant que ses prises), me lance de manière complètement inattendue dans tout un processus de relations, de places déjà ouvertes. Léger précaire, mais qui se retisse aujourd'hui : par différents bouts, les uns entendent parler des photos par les autres. C'est le maillage BSF, ENS et ENS, et toutes ces vitesses dues au travail de connexion et de communication en quoi consiste l'initiative caritative NG. Etonnant de se trouver prise dans ces rapides.
De voir en quels rapides consiste un milieu culturel.

dimanche 26 mai 2013

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lundi 20 mai 2013

Gens d'Haiti - du syllabaire

Chercher par la nature de l'émotion : ce fragile puissant. Cet intime à l'institution.
Chercher : en approchant au plus près de ce fil de désir-ci. C'est en y collant, en l'apprenant dans son chuchotement. 

Je voudrais quelque chose de silencieux, gracieux.  Calme, attentif.
Je crains la confusion qui fait un brouhaha, les faiblesses des photos, premières ébauches.

Au syllabaire ?

Bibliothèques - format

Question du format : qu'est-ce que la nature du désir, sa saveur, exactement. De moments photographiques. De ces ouvertures, pauses, respiration. J'ai envie d'essayer des grands formats, en espérant contrer la rhétorique monumentale qui s'y attache : est-ce qu'on peut élargir l'espace qui s'expérimente comme point d'épingle.
Reste, en cas contraire, le "two inches wide" de Jane Austen.

Bibliothèques : former

Comment s'y prendre pour former une logique, tâtonner vers un ensemble, pour les bibliothèques d'H. Comment y suivre une inclinaison du corps, une écoute de quelle fréquence, quel plan d'attention.

L'indécision indique que le projet n'est pas encore là ; est encore non formé. Non photographié, to start with, anyhow. Comment guider un projet - inviter la photo, savoir ce qui se profile et savoir tendre vers cela.

Des appuis, qui sont des rapports : avec les gens à Port-au-Prince qui m'ont ouvert et raconté leurs bibliothèques et au regard de qui je soumets quelques ébauches pour le plaisir de les remercier ; avec le regard des quelques critiques dont je loue l'attention à Arles ; avec LD et les autres regards d'amis qui voudront bien se plier à la position de public ; avec le public potentiel d'une exposition potentielle et les usages potentiels des établissements pour leur communication.
La photoflio d'Arles et une exposition BSF, possibles épreuves de visibilité.
A ces occasions, préparer un texte "statement".

M'intéressent : idée de peuple photographique.
> ce sont des figures intellectuelles
> glisser le regard, l'appareil, au ras du rapport de culture, de peuple : à l'intimité du rapport entre une personne et la société, la nation, la culture, auxquelles elle se réfère, dans des actes de culture simples. Lecture.
> la fragilité de ces mailles intimes où se tisse un "peuple" - jusqu'à ses effets de puissance historique. La précarité du peuple, inchoatif, à texture lâche, délitable par tous les moyens. 
> Haïti pour ce terrain crucial de cette délicatesse microscopiquement historique du peuple : l'un des cœurs de l'histoire mondiale, prolongement de la Révolution française dans son acte de modernité et bifurcation en la Révolution haïtienne dans son acte d'une hyper-modernité insupportable à son temps - longuement dénié par l'activité d'une mise au ban géopolitique et d'une paupérisation orchestrée ; par le passif, d'un effacement dans le grand récit moderne, outil des "noirisations" du monde atlantique.
Haïti pour cet "hapax historique, une nation culturelle" noté par René Depestre : sa puissante histoire intellectuelle et artistique, sur fond de "marrons du syllabaire". Ses créativités conceptuelles, politiques, et disciplinaires - ethnologie, "réalisme magique", histoire. (Sa localisation comme point de passage des alliances trans-noires.)
> un rapport, aussi, de l'intime à l'institution

lieu photographique

J'apprends à l'usage, sur la fonction du studio, soit de la room-of-one's-own dégagée par la location d'un lieu consacré à ça : pas pour la lecture, pas pour les livres. Mais les contacts mails, et le travail sur écran. Le mur des images en cours, en suspens.
Et finalement le désir de la prise de vue.
Pas pour y garder un contact proche, pas pour y placer du matériel en usage : il peut donc être situé assez loin, pour des séjours.Y passer du temps.

Simplement : pas un lieu pour passer, mais un lieu pour rester. Ici encore question des temporalités de la photo. 

jeudi 16 mai 2013

Camera obscura

The delightful experience, still working a circuitous, long-acting impression in the eye, of the Photographers' Gallery's camera obscura.

dimanche 12 mai 2013